Le blog de Matthias Fekl

L'intérêt général, vu de l'Europe: soirée-débat avec Gilles Savary, député européen

Bonjour à toutes et à tous,

Le 1er octobre, Benjamin Griveaux (vice-président PS du conseil général de Saône-et-Loire) et moi-même avons été élus à la tête de "Convictions", le club politique issu de la fusion, il y a une dizaine d'années, des clubs "Convaincre", "Echange et Projets" et "Initiatives".

Dans les semaines qui viennent, je vous parlerai plus longuement de notre projet pour "Convictions", des thèmes de travail que nous souhaitons aborder et des manifestations que nous organiserons tout au long de l'année 2009.

Dès à présent, je tenais à vous inviter à la première soirée-débat animée par le nouveau duo: ce mardi 14 octobre, nous recevons Gilles Savary, Député (Parti socialiste européen) au Parlement européen, Vice-Président de la Commission des Transports et du Tourisme, autour du thème "L'intérêt général, vu de l'Europe". Existe-t-il un intérêt général européen ? Qui en délibère et qui le définit ? Comment se conjugue-t-il avec les intérêts nationaux ? Voilà quelques-unes des questions que nous pourrons aborder. Elles sont, évidemment, d'une actualité brûlante, à la sortie du week-end où les dirigeants de la zone euro ont commencé, enfin, à se ressaisir face à la crise financière internationale. Elles sont aussi très concrètes, tant il est vrai que l'Europe est aujourd'hui entrée dans la vie de chacun. Etant donné que Gilles Savary est aussi un fin connaisseur des services publics (voir notamment son ouvrage L'Europe va-t-elle démanteler les services publics ?, éditions de l'Aube, mars 2005), nous aurons l'occassion d'aborder ce chantier fondamental, puisque les services publics sont certainement la première traduction concrète de l'intérêt général.

A demain, et en tout état de cause à très bientôt,

Matthias Fekl

Informations pratiques:

"L'intérêt général, vu de l'Europe" - Soirée-débat avec Gilles Savary, Député (Parti socialiste européen) au Parlement européen, Vice-Président de la Commission des Transports et du Tourisme

19h au siège de Convictions, 4 place de Valois - 75001 Paris.
Pour voir le plan sur google maps, cliquez ici.

Inscription auprès de Patricia Aderno (téléphone : 01 55 35 36 44; télécopie : 01 49 27 00 12; e-mail : [email protected])

Interview au Républicain

Bonjour,

Vous trouverez ci-dessous l'interview parue ce jeudi dans Le Républicain. J'y livre mes réactions au lendemain de la rentrée politique et quelques pistes de travail pour le congrès de Reims en novembre prochain.

Il ne prend pas le parti d'en rire

Politique: Matthias Fekl, élu marmandais et membre du Parti Socialiste, réagit au "spectacle" donné par certains dirigeants lors de l'université d'été de La Rochelle

L'université d'été du Parti Socialiste de La Rochelle a fait la Une de l'actualité en fin de semaine dernière. Ou plutôt ses petits arrangements entre amis (ennemis?) à l'approche du vote qui déterminera le nom du successeur de François Hollande. Nous n'accorderons évidemment pas dans ces quelques lignes une quelconque importance à ces petites phrases; intéressons-nous davantage à l'avis d'un militant socialiste qui, pour la troisième année, a participé cette université d'été, Matthias Fekl.
L'adjoint au maire de Marmande chargé des finances est socialiste, membre du conseil national de "Socialisme et démocratie" et à l'issue de quelques jours qui n'ont pas été de tout repos, il est tout prêt à pousser un petit coup de gueule... Interview.

Le Républicain: à quel titre avez-vous participé à cette université d'été 2008 du Parti Socialiste ?

Matthias Fekl: J'y étais notamment en tant que rapporteur d'un groupe de travail de la fondation Terra Nova, sur le sujet des primaires pour notre parti. De manière générale, il ressort également de notre réflexion qu'il faur réformer le PS, l'ouvrir beaucoup plus à la société civile, et donner envie aux gens de participer à cette évolution. Nous avons tout simplement travaillé car il ne faudrait pas oublier qu'à La Rochelle, il y a 4.000 militants et cadres du PS qui sont là pour travailler: c'est d'abord cela, l'université d'été.

Le Républicain: Et pourtant, ce n'est pas ce travail qui est mis en avant... Beaucoup rejettent la faute vers les médias: un peu facile, non ?

Matthias Fekl: Certes, les médias s'intéressent aux petites phrases et aux petites mises en scène, mais il y a aussi les gens qui disent ces petites phrases et qui organisent ces petites mises en scène, et qui en profitent bien ! Je le répète: à La Rochelle, 4.000 personnes sont là pour travailler, et il y a une trentaine d'apparatchiks qui se complaisent à soigner uniquement leur image personnelle. Alors oui, ils sont certainement coupés de la base qui travaille. Mais ce peut être pire que ça: ils vivent dans leur monde à eux, celui où la politique devient du spectacle, et même du cirque ! Vous savez, je passe beaucoup de mon temps à m'investir en politique, et je trouve cette image navrante, d'autant qu'il y a, à La Rochelle, de réels débats de fond.

Le Républicain: On vous sent en colère, et presque pessimiste pour l'avenir du PS...

Matthias Fekl: Pessimiste, non, exaspéré, oui. Cela fait trois années que je participe au rassemblement de La Rochelle, je constate que beaucoup de choses s'y passent, et que je sache, dans l'expression "Université d'été", il y a le mot université, alors on est là pour travailler ! Il ne faut pas généraliser non plus: tous les dirigeants du PS n'assurent pas le spectacle. Il y a des volontés énormes de travailler dans ce parti, chez les militants, les élus locaux et certains dirigeants; simplement, il y a aussi des pratiques personnelles qui ne sont plus admissibles.

Le Républicain: Cette université 2008 s'est aussi déroulée dans un contexte particulier, avec la guerre des candidats en vue du Congrès de Reims, en novembre.

Matthias Fekl: Mais il y a toujours un contexte particulier ! Une année, c'est la préparation de la présidentielle, la suivante, c'est l'élection du premier secrétaire... Simplement, il y a des gens qui dépriment la base militante alors que ce qu'il nous faut, c'est un véritable programme de travail. Qui nous permettra aussi de rénover le PS, et justement, ce congrès de Reims sera une nouvelle occasion de le rénover. Vous voyez, après La Rochelle, je ne suis pas pessimiste, je me sens juste un peu lésé, mais avec toujours l'envie d'avancer.

Propos recueillis par Marie-Pierre CARIS

Invitation à débattre de la primaire

Bonjour à toutes et à tous,

A l'occasion de l'université d'été de La Rochelle, je participerai ce soir à une conférence organisée par Terra Nova autour du rapport "Pour une primaire à la Française", aux côtés de:
- Alain Bergounioux, historien, secrétaire national aux études du Parti socialiste;
- Olivier Ferrand, président de Terra nova, ancien directeur de cabinet de dsk pendant la primaire socialiste de 2006, ancien conseiller de Lionel Jospin et de Romano Prodi;
- Aurélie Filipetti, députée PS de Moselle, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale et ancienne conseillère spéciale de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle.

Rendez-vous à 18 heures à l'Hôtel Mercure Océanide de La Rochelle (quai Louis Prunier, en face de l'Espace Encan où se tient l'université d'été).

A ce soir !

Pour une primaire à la française

La Fondation Terra Nova a publié son premier rapport. Ce document prend position pour une primaire à la française. Il retrace les travaux d'un groupe de travail présidé par Olivier Duhamel, professeur des universités à Sciences-Po et ancien député européen, et Olivier Ferrand, Président de Terra Nova, ancien directeur de cabinet de dsk pendant la primaire de 2006, ancien conseiller de Lionel Jospin et de Romano Prodi. J’ai pour ma part été le rapporteur de ce groupe de travail.

Au lendemain de la convention démocrate aux Etats-Unis, la question des primaires est plus que jamais un thème d’actualité. C’est aussi un thème essentiel pour la gauche française: derrière la question en apparence aride des procédures se cache en réalité notre capacité à nous moderniser, et à désigner de manière démocratique et ouverte un leader capable de gagner l'éléction présidentielle de 2012.

Que retenir de ce rapport ?

D’abord : les précédents français depuis 1971 montrent que le principe de la primaire est aujourd’hui un acquis. Revenir sur ce type de procédure constituerait un retour en arrière et un repli du PS sur lui-même.

Ensuite : L’étude des exemples étrangers montre que de nombreuses démocraties occidentales ont recours à des primaires, quel qu’en soit le contenu concret. Ce type de choix correspond à une vraie modernité démocratique.

A partir de ce constat, le rapport propose un système de "primaire à la française", adapté aux institutions et à la tradition politique de notre pays. Quelques questions à résoudre: quel sera le corps électoral ? quelles seront les conditions pour se porter candidat ? et à quel moment doit intervenir la primaire pour être le plus efficace possible ? Le système de la primaire devra être fixé rapidement par la nouvelle direction issue du congrès de Reims en novembre prochain, pour que les règles du jeu soient claires et que le PS puisse se mettre au travail sans tarder.

C’est au prix d’une telle modernisation que la gauche pourra de nouveau, à l’avenir, espérer incarner le changement et porter nos idées à la victoire.

Pour plus d’informations, vous pouvez :

- télécharger gratuitement le rapport sur le site de Terra nova (format pdf);

- commander la version éditée du rapport sur le site de Terra nova (prix : 7,50 euros) ;

- lire la synthèse du rapport sur le site de Terra nova (format pdf);

- consulter le dossier complet sur la primaire sur le site de Terra nova;

- voir le dossier publié dans le journal Libération.

Bonne lecture !