Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous un article paru le 30 août dans La Dépêche au sujet de Xilofrance pour laquelle les élus et acteurs restent mobilisés.
"Tout l'été, les représentants des salariés de l'entreprise Xilofrance
à Damazan, liquidée fin juillet, ont œuvré pour retrouver du travail à
leurs collègues licenciés.
«Ils ont bien travaillé». C'est le maire de Damazan, Michel Masset,
qui le dit. Ils, ce sont Jean-René Ledan, délégué syndical CGT, et
Sébastien Vecchiarelli, représentant du personnel CFTC de l'entreprise
de fabrication de contreplaqué Xilofrance, sur la zone d'activité du
Confluent à Damazan. Alors que d'autres sont allés se mettre au frais
pendant les vacances, ils ont travaillé, ne «comptant pas les heures»,
pour reclasser le personnel de l'entreprise placée en liquidation
judiciaire le 31 juillet dernier par le tribunal de commerce d'Agen,
avec poursuite de l'activité jusqu'au 31 août, à savoir demain. «On
avait anticipé cette liquidation judiciaire en commençant dès le mois de
juin les démarches pour reclasser le personnel, explique Jean-René
Ledan. Avec l'appui des politiques, le député Mathias Felk, le président
du conseil général Pierre Camani et le préfet Marc Burg, on est allé
frapper à toutes les portes des entreprises travaillant dans
l'agroalimentaire, notamment au sein de l'Agropole. C'est mon ancien
métier et je connais leurs besoins. Aujourd'hui, plus de la moitié des
65 salariés licenciés ont retrouvé un emploi. Ce qui prouve qu'il y a du
travail en Lot-et-Garonne.»
Restent maintenant les 9 salariés protégés du comité d'entreprise à
licencier. Cela devrait se faire dès la semaine prochaine. Puis ce sera
le temps des négociations pour la reprise de l'entreprise. Quant à
Jean-René Ledan et Sébastien Vecchiarelli, ils ne se font pas d'illusion
sur leur sort. «Aucun repreneur ne prendrait un délégué syndical ou un
représentant du personnel, affirme Jean-René Ledan. Alors, après avoir
travaillé pour les collègues, on va s'occuper de nous. Le changement,
c'est maintenant pour nous».
Le maire de Damazan comme les représentants syndicaux n'ont pas de
doute sur l'avenir de l'entité de Damazan. Mais avec une activité qui
reste liée à la production de contreplaqué en pin et en peuplier. «Le
passif de plus de 40 millions d'€ a été effacé avec la liquidation
judiciaire, rappelle Jean-René Ledan. Le ou les repreneurs qui se
présenteront auront à négocier les machines qui appartiennent toujours
aux banques italiennes. Le bon calendrier serait que ces négociations se
fassent dès septembre pour une reprise de l'activité pour la fin de
cette année. Il n'est jamais bon de laisser en sommeil des machines.
D'autant que le carnet de commandes est plein et qu'il ne faudait pas
qu'elles partent ailleurs». Une trentaine de salariés sont prêts à
revenir travailler sur le site du Confluent, et si besoin, il y a
également les 31 licenciés lors du premier plan social de fin 2011."
Copyright La Dépêche