Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous l'article de Sud-Ouest, suite à l'information sur la nature de la dette de la ville, présentée hier soir en conseil municipal.
"L'endettement de la ville est en très bonne santé"
Présenter un dossier sur la nature de la dette municipale n'est jamais très aisé lorsque, comme c'était le but hier soir, on cherche à se montrer le plus pédagogique possible. Tous les élus ne sont pas des comptables en puissance, ne connaissent pas à coup sûr les subtilités des produits financiers et ne comprennent pas d'un seul regard la complexité des taux de remboursement. Il en va tout autant pour les contribuables marmandais.
Alors, soyons gré à Matthias Fekl, l'adjoint aux finances, d'avoir tenu une fine expertise tout en la vulgarisant au maximum. Que faut-il retenir de la noria de chiffres livrée en pâture. Que la dette est répartie à 51 % à taux fixe et le reste à taux variable. Pour la première citée, les prêts les plus conséquents le sont aux taux les plus bas (- de 4'%). En revanche, deux le sont à des taux très élevés (7,3 % et 8,1 %). Mais ils sont en fin de vie.
Faible taux de la dette
La dette à taux variable est un poil plus compliqué. Voire deux ! Car elle est indexée sur trois types de contrat : le Tam (taux annuel monétaire), Euribor (taux moyen des produits financiers européens) et les produits structurés (ils évaluent la différence entre un emprunt à long terme et un autre à court terme). Avez-vous digéré ? Pas forcément. Alors, laissons l'explication à Matthias Fekl : « C'est sur ces produits structurés que se cachent les dangers pour les collectivités. Car il existe beaucoup de produits toxiques qui peuvent mettre en péril la situation financière d'une municipalité. C'est le cas à Saint-Etienne par exemple. Grâce à une renégociation d'un prêt lourd bien en amont avec la banque Dexia, la commune s'est évitée un déséquilibre fâcheux ».
Si bien que le taux moyen de la dette globale de la ville est inférieur à 5 % (4,91) hors dette récupérable. Seule la conclusion de l'adjoint aux finances n'a guère été appréciée par l'opposition, enfin décidée à monter en créneau comme il se doit. « Les menaces qui peuvent planer sur les finances de la ville tiendront plus aux recettes des dotations de l'État que de tensions sur les produits financiers ».
Des propos jugés inopportuns pour Didier Dutheil : « Si j'ai bien compris, la dette se porte bien mais les dotations de l'État vont aller très mal. Pour vous, c'est toujours la faute de l'État si la situation se dégrade. Concernant Dexia, je ne comprends pas comment une banque dans le rouge peut ainsi consentir une fleur à une municipalité ».
Le maire a alors souhaité dédramatiser le débat : « Le revenu annuel de la ville est de 35 millions d'euros et l'encours de la dette sur 15 ans atteint 19 millions d'euros. Je souhaite à tous mes collègues un tel endettement. Sur les deux emprunts lourds, le premier accordé à un taux de 7,35 % concerne la cité judiciaire et le second obtenu à 8,10 % est celui du centre de loisirs.
Leurs échéances sont fixées à moins de deux ans. En vous présentant ce dossier, je tenais à vous rassurer ».
Les élus peuvent l'être tout autant que les contribuables. Cela signifie, en clair cette fois, que les impôts locaux n'auront aucune raison d'augmenter inconsidérément.
un seul mot
BRAVO
Matthias, vous devriez remplacer lagarde...
bisou
Rédigé par : sasha | 03 décembre 2008 à 14:17