Lundi, avec Alain Rousset, nous avons lancé le Club des Entreprises de taille intermédiaire (ETI) en Aquitaine.
Nous partons d'un constat simple: ces entreprises font la force de certains pays voisins, notamment l'Allemagne. Grâce à leur force de frappe, à leur caractère structurant pour le tissu économique d'un territoire, grâce à leur dynamisme notamment en matière de recherche et développement et d'export, elles constituent un élément indispensable pour permettre à une économie de peser dans la mondialisation.
Notre pays accuse du retard en la matière. Pourtant, nous comptons des PME dynamiques, dont certaines ont tout pour devenir, demain, de vrais fleurons industriels: c'est l'une des clés pour lutter contre la désindustrialisation de la France.
En partant de ce constat, nous voulons engager le chantier avec les entreprises d'Aquitaine. Tout au long des mois à venir, nous allons mener des actions, avec les acteurs économiques de terrain, pour accompagner les ETI existantes et aussi pour faire bénéficier les PME qui le souhaitent de leur expérience et de leur expertise.
Je vous tiendrai régulièrement au courant des avancées de ces travaux.
En attendant, vous pouvez lire ci-dessous l'article de Sud-Ouest consacré au lancement du club des ETI.
Le Conseil régional veut renforcer le tissu des entreprises de plus de 250 salariés.
Dans le langage économique, le terme ETI (entreprises de taille intermédiaire) a fait, ces derniers temps, une irruption massive. Cet acronyme désigne des sociétés employant entre 250 et 5 000 personnes, avec un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 milliard. L'Allemagne en compte 12 000, et la France, 4 600. Certains y voient le ressort de la compétitivité de notre voisin, ces super-PME étant souvent très tournées vers l'exportation, moins fragiles que les petites entreprises et moins tentées que les grands groupes par les délocalisations à tout-va.
Le Conseil régional d'Aquitaine veut contribuer à muscler les « ETI » existantes et à favoriser l'éclosion de quelques autres. Il devrait présenter un plan d'action détaillé mi-2012. Dans cette perspective, Alain Rousset et le vice-président aux affaires économiques Mathias Fekl ont réuni cette semaine l'ébauche d'un club régional. Parmi la grosse douzaine de dirigeants présents à cette réunion, on remarquait entre autres ceux d'Exameca, Potez et Creuzet (sous-traitance aéronautique), Ceva (pharmacie) Technoflex (matériel médical), Kimo (instruments de mesure), Le Bélier (fonderie automobile), etc. Des entreprises qui se situent dans le peloton de tête, français - voire, pour certaines, mondial - de leur spécialité.
Parmi les thèmes ayant émergé de cette réunion figure l'importance de l'échange d'expériences entre dirigeants, mais aussi l'importance du coaching (appui personnel et psychologique aux entrepreneurs). Le parrainage d'entreprises n'ayant pas encore atteint le format d'ETI, mais disposant d'un bon potentiel, figure aussi parmi les thèmes prioritaires.
Il est vrai qu'en termes d'ETI l'Aquitaine est encore moins bien lotie que la moyenne nationale. Selon le Conseil régional, hors agroalimentaire, on n'en compterait que 65 dans le secteur industriel. Un tissu à densifier
Bernard Broustet
copyright Sud-Ouest
Vous pouvez aussi lire l'article sur le site de Sud-Ouest
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