« Oui, il faut changer »
Lors du meeting de soutien, hier soir à François Hollande, élus socialistes et proches n'ont pas ménagé Nicolas Sarkozy. Ils ont appelé à la mobilisation.
Quelques échanges entre Lucette Lousteau, Jérôme Cahuzac, Alain Rousset, Pierre Camani, Matthias Fekl et Olivier Campan avant le début du meeting. (Photo émilie Drouinaud)
«Pas mal ! » Les premiers mots d'Alain Rousset, président de la région Aquitaine, ont salué l'intervention de Jérôme Cahuzac. La nation, la révolution et la liberté, ces trois axes développés par le député-maire de Villeneuve-sur-Lot ont emporté, hier soir, la Rotonde du Stadium d'Agen où se tenait un meeting de soutien à François Hollande.
« Non, la gauche n'est pas nationaliste. Elle défend les valeurs de la nation. À gauche, on est patriote et un patriote aime les siens. Alors qu'un nationaliste déteste les autres », a assuré le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale.
« La révolution a porté la lutte por la liberté. C'est un combat de tous les jours. »
Dès lors, sa conclusion a été cinglante : « Nous venons de vivre un quinquennat aux antipodes de ce que nous aimons dans une nation républicaine qu'est la France. »
Les propos d'Alain Rousset ont montré l'envie profonde du Parti socialiste de prendre le pouvoir afin que « le système actuel bouge, mais aussi que les lignes de la gauche évoluent. Oui, il faut changer. »
Il a également prôné la fin d'un modèle « où on attend tout de l'État. Nous devons prendre en main notre destin. »
Il a évoqué « le nouvel acte de décentralisation que proposera François Hollande s'il est élu, et il sera élu. Il nous dira : ''Je vous donne les moyens. Assumez !'' » Il a ensuite mis en lumière deux domaines prioritaires à changer : économie-l'emploi, mais aussi le logement. »
Sarkozy, derviche tourneur
« Ce que Nicolas Sarkozy a semé, le Front national l'a récolté. Il a attisé peur, haine, division, fantasme sans parler de cet affichage indécent de l'argent », a lancé Lucette Lousteau en ouverture de meeting. La 1re secrétaire fédérale du PS a insisté sur la mobilisation des militants remerciés pour leur engagement.
Si un représentant de la gauche anticapitaliste a appelé à « une grande démonstration de force le 1er mai pour répondre à la provocation de Sarkozy » autour du « vrai travail, Josette Robert, présidente départementale du Mouvement républicain et citoyen a condamné « cinq ans de tourneboulis ».
Présidente nationale des jeunes du Parti radical de gauche, Sandra-Élise Riviriego a rappelé que « François Hollande entend replacer l'éducation au cœur de l'action publique. »
Conseiller régional, Matthias Fekl a assuré que « Nicolas Sarkozy s'est transformé en derviche tourneur. Aujourd'hui, il court en essayant de doubler Marine Le Pen sur son extrême droite ! ».
Enfin, Pierre Camani, président du Conseil général, a relevé que « Nicolas Sarkozy aura été le président du doublement du FN. Aussi, dans beaucoup de domaines, cinq ans de plus, ce serait cinq ans de pire. »
Commentaires