Le député est candidat au poste de premier secrétaire départemental. Il quitte par ailleurs la vice-présidence du Conseil régional.
Matthias Fekl, député de la deuxième circonscription, veut une gauche forte partout dans le département. (Photo E.P.)
Propos recueillis par Emmanuelle Pédezert
« Sud Ouest ». La limite du dépôt des candidatures aux organismes fédéraux courait jusqu'à cette nuit. Briguez-vous la tête du Parti socialiste en Lot-et-Garonne ?
Matthias Fekl. J'ai effectivement déposé cette semaine ma candidature, avec la volonté de faire vivre en Lot-et-Garonne un parti qui a réussi à s'ouvrir pendant les primaires. 15 000 votants s'étaient alors exprimés en Lot-et-Garonne.
Quelles sont vos propositions pour succéder à Lucette Lousteau ?
Je souhaite donner envie à de nouvelles personnes, à de nouveaux profils de venir s'engager à nos côtés. Je suis convaincu que le grand défi à relever, c'est de garder le lien entre deux élections.
De continuer à échanger, à recueillir de bonnes idées. Un parti ne doit pas être dynamique seulement six mois avant les élections mais tout du long. Il y a une nouvelle forme de militantisme à inventer, en organisant des soirées, des échanges de fond sur des thèmes variés, etc.
Jean-Louis Coureau pourrait à son tour se déclarer candidat…
Et sa candidature serait légitime. S'il y a plusieurs candidatures, les militants décideront. Moi ce que je veux, c'est porter le renouveau en Lot-et-Garonne. Renouveler les méthodes, la manière de travailler, les personnes, le tout dans le rassemblement.
En parlant de renouvellement de méthode, le Parti socialiste s'est engagé à imposer le non-cumul des mandats. Vous avez donc abandonné votre poste d'adjoint aux finances à Marmande mais vous conservez la vice-présidence au Conseil régional…
Je pense que le non-cumul est une nécessité pour les parlementaires. Il faut un parlementaire avec un mandat local simple pour qu'il ait le temps de contrôler l'action de l'exécutif. Alors en conformité avec les engagements pris par le PS, je ne serai plus vice-président de la Région en 2013. Nous allons voir avec Alain Rousset les modalités de ma succession. Je serai conseiller régional pour continuer à servir le Lot-et-Garonne qui doit relever le défi de l'attractivité dans les prochaines années. Ma candidature au poste de premier fédéral va dans ce sens : je fais le choix du Lot-et-Garonne et en fonction du Lot-et-Garonne.
Au Parlement, vous êtes membre de la commission des lois. En quoi cela sert-il le département ?
Ce qui est important pour le Lot-et-Garonne, c'est d'avoir des parlementaires écoutés à Paris. Il est important d'y être respecté en apportant des propositions [il travaille actuellement sur la rénovation et la déontologie de la vie publique pour la commission Jospin, NDLR]. Il faut se faire entendre au niveau national pour arriver à faire part des préoccupations du terrain. Je prends mon bâton de pèlerin pour la question du tribunal, celle de la santé en zone rurale, etc. C'est un travail de pression pour relayer nos besoins. Une mission forcément passionnante.