Les élections européennes, qui auront lieu, dans toute l'Union, entre du 4 au 7 juin prochains, sont souvent vues comme un « défouloir ». Elles sont pourtant d’une grande importance. Le Parlement européen est la seule incarnation démocratique de l’Europe toute entière, et les socialistes européens sont, avec le Manifesto, porteurs d’un projet commun contre la crise.
Il est donc important d’envoyer à Strasbourg des députés socialistes qui s’investiront dans le travail parlementaire. Deux cas de figure seraient catastrophiques pour nous :
- un Parlement de droite, comme aujourd’hui. Car c’est bien la majorité de droite au pouvoir en Europe qui met en place des politiques injustes, non l’Europe qui, en tant que telle, est hostile au progrès. Critiquer l’Europe quand elle ne va pas dans le bon sens, c’est indispensable ; envoyer des parlementaires engagés et constructifs pour faire concrètement avancer les choses, c’est encore mieux ;
- un Parlement avec des extrêmes forts. Les parlementaires d’extrême gauche en Europe ont, depuis toujours, voté contre les textes de gauche. On l’a vu, notamment, avec leur vote contre la taxe Tobin qui, bien avant la crise, proposait avec clairvoyance de taxer les mouvements internationaux de capitaux spéculatifs.
Les socialistes européens sont, eux, porteurs d’un projet élaboré en commun pour une Europe plus juste : le Manifesto. A retenir prioritairement : le plan de relance européen, pour agir au niveau du continent tout entier et donner plus d’impact que la simple juxtaposition de plans nationaux. C’est exactement le contraire de Nicolas Sarkozy qui, en froissant nos partenaires européens, a tué dans l’œuf toute relance concertée. Ne le laissons donc pas vendre impunément sa présidence européenne comme un succès ! Une telle relance européenne renoue avec l’idée de Jacques Delors qui, au début des années 1990, avait proposé de grands chantiers européens pour lutter contre la désindustrialisation, relancer la croissance et créer de l’emploi.
Nous avons le programme, à nous de convaincre que le socialisme européen est la bonne réponse à la crise en Europe et, aussi, la seule sanction possible de la politique menée par Nicolas Sarkozy en France.
Texte publié dans une version proche dans le journal d'avril de la fédération PS de Lot-et-Garonne
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