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Vous trouverez ci-dessous un article paru samedi dernier dans Sud-Ouest.
Matthias Fekl conseille Hollande
Conseiller régional et adjoint de Marmande, Matthias Fekl fait partie de l'équipe de campagne de François Hollande. Ils sont une soixantaine à entourer le candidat à la primaire socialiste, deux pour le département du Lot-et-Garonne.
Vous vous êtes déclaré en juillet pour le candidat Hollande, qu'est-ce qui a motivé ce choix ?
Matthias Fekl. François Hollande est le plus proche des idées de DSK. Je me suis décidé deux mois après l'affaire new-yorkaise pour mûrir cette décision. J'ai écouté les deux candidats susceptibles selon moi d'être élus, Martine Aubry et François Hollande. Et j'ai été convaincu par sa position sur la jeunesse, la justice fiscale. Il a l'envie de gagner, plus que d'autres.
Il est donc le plus à même de gagner face à l'UMP en 2012 ?
Oui. Je n'ai rien contre Martine Aubry. Au contraire, c'est elle qui a remis le PS au boulot. Je ne dis pas « Hollande et pas Aubry ». Si elle l'emporte, je serai derrière elle pour la présidentielle. Ces primaires seront différentes de celles de 2007 où l'on disait « c'est lui ou elle et personne d'autre ».
Dans son « staff », vous gérez les questions relatives à l'immigration. Pourquoi ce thème ?
Je travaillerai avec Eduardo Rihan Cypel sur les enjeux relatifs à l'immigration et avec Manuel Flam sur les argumentaires et les ripostes. Pourquoi l'immigration ? Parce que je me suis beaucoup intéressé à la question, j'ai fait du droit des étrangers lorsque j'étais juge. J'ai écrit aussi sur le sujet.
Votre position sur le sujet ?
Je pense qu'il faudrait redéployer les efforts sur une politique d'intégration et de développement des pays en développement. Lutter vraiment contre les filières clandestines. La politique du gouvernement actuel s'attaque à l'immigration visible pour faire du chiffre. Or, si elle est visible, c'est bien parce qu'elle commence à s'intégrer. L'immigration est une question cruciale, surtout en période de campagne. Mais ce n'est pas parce qu'elle est compliquée qu'il ne faut pas l'aborder. La gauche a eu tendance à éviter les sujets qui fâchent pendant des années. Je ferai des propositions dans les prochains jours à François Hollande, nourries de mes rencontres avec des associations et des professionnels.
Qu'est-ce que cette mission peut apporter à l'élu que vous êtes à Marmande et inversement ?
Je m'appuie sur les rencontres faites tous les jours à Marmande pour faire des propositions. Inversement, le national me permet de voir ce qu'il se fait ailleurs. Ça aide à prendre du recul. Ma participation à la campagne ne perturbe pas mon agenda : je suis à Marmande autant qu'avant.
Emmanuelle Pédezert
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