50 ans de vigilance
Les locaux de la Société d'aménagement foncier et rural Garonne-Périgord ont été inaugurés.
Philippe De Vergnette durant son discours, hier. (photo m. gobin-soudan)
À leur création, il y a cinquante ans, les Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) n'avaient que des agriculteurs pour clients. Désormais, elles peuvent aussi compter sur les collectivités territoriales… « Sans Safer pour protéger les terres agricoles, les grands investisseurs se les approprieraient toutes. Son rôle n'a jamais été aussi important », a rappelé hier Philippe De Vergnette, président de la Safer Garonne-Périgord à l'occasion de l'inauguration de ses locaux rénovés, au sein de la Chambre d'agriculture. Depuis quatre ans, la société a ouvert un service dédié aux collectivités afin de mener à bien accompagnements, études et négociations. D'ici peu, une convention sera signée entre la Safer et l'Établissement public foncier local (EPFL) d'Agen-Garonne.
À l'image du député Michel Diefenbacher, les nombreux élus présents, hier ont salué « la connaissance du terrain en milieu rural irremplaçable de la Safer », avant que les liens entre l'organisme et les EPFL n'alimentent les débats. Pour Henri Tandonnet, qui préside celui de l'Agenais, la complémentarité des deux services a permis l'agrandissement de 25 hectares de l'Agropole.
Raymond Girardi, vice-président du Conseil général, a demandé à ce que « les moyens des Safer augmentent pour qu'elles développent des actions en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs. Afin qu'elles puissent stocker des terres pour ensuite les mettre à leur disposition, en fermage. » La question du financement d'une telle opération - « sur le budget de l'État » - a laissé Jean Dionis du Séjour plus que sceptique. L'autre Girardi, Christian, qui représentait la Chambre d'agriculture, aimerait quant à lui que « la Safer s'occupe maintenant de préserver les territoires ruraux » pour éviter de délicates cohabitations entre agriculteurs et néo-ruraux.
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