Bonjour à toutes et à tous,
En cette fin de semaine, je ne résiste pas à l'envie de vous donner un petit conseil de lecture: Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier, de Patrick Rambaud (chez Grasset).
L'auteur transpose les chroniques de Saint-Simon à la Cour d'aujourd'hui, celle de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. De la visite de "Mouammar le Cruel" à Paris à "La révolte de Neuilly" contre Monsieur de Martinon en passant par "le langage fleuri de Sa Majesté" et la montée en puissance de Monsieur de La Poste (alias Olivier Besancenot): que vous ayez lu ou non le premier volume de cette chronique, vous vous régalerez de cette rétrospective de l'an II du sarkozysme triomphant. Et inquiétant, tant Patrick Rambaud met en avant le côté profondément choquant du nouveau régime: l'inculture érigée en adage, la provocation en mode de gouvernement, l'argent-roi, le reniement de toutes les promesses de campagne...
Le tout dans une langue brillante, au détour de phrases qui ne sont légères et anodines qu'en apparence, et avec un humour décapant.
La morale, pour n'être point assommante, ne manque pas pour autant. Voyez le blason de tel ministre, jadis réputé de gauche, un "blason tout neuf, deux couleuvres d'or tortillées en caducée sur fond de gueule", obtenu à force de se boucher les yeux, les oreilles et le nez... La couleuvre, ou la politique, art de ne pas confondre la nécessité du compromis et la tentation de la compromission !
Bonne lecture et bonne fin de semaine à vous.
Très bonne conclusion Matthias !
Attention en effet à ne pas dériver du réformisme au pragmatisme puis à l'opportunisme...
Ou, comme tu le dis, du compromis (nécessaire) à la compromission (tragique).
Rédigé par : Fabien | 21 février 2009 à 10:08