Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous l'interview parue aujourd'hui dans Sud-Ouest, à l'occasion de la Journée de l'économie aquitaine.
Quels emplois verts ?
La Journée de l'économie aquitaine se concentre sur le green business. La région est bien lancée.
Après la responsabilité sociétale des entreprises en 2008 et le rebond face à la crise l'an passé, les promoteurs de la Journée de l'économie aquitaine organisée demain à Gradignan (Gironde) ont fait le choix de l'économie verte. Cela fait sept années que les chambres consulaires organisent cet événement de rentrée, en association depuis trois ans avec le conseil régional. « Sud Ouest » fait le point avec Mathias Fekl, vice-président du conseil régional d'Aquitaine chargé de l'économie, sur le développement des filières vertes.
« Sud ouest ». Pourquoi le Conseil régional s'est-il associé à cette manifestation à l'origine consulaire ?
Matthias Fekl. D'abord parce que nous avons appris à travailler ensemble et que les choses se passent bien entre nous désormais. Ensuite, parce que la croissance verte est une des priorités politiques du mandat de l'équipe d'Alain Rousset. Et qu'il est indispensable de dialoguer avec les chambres consulaires, les autres acteurs institu- tionnels régionaux et les entreprises pour aider les filières vertes à émerger dans notre région.
Ces filières sont-elles un vrai vecteur de création d'emploi ?
Oui, sans aucun doute. Ce ne sont pas des engagements de bobos en mal d'utopies. La croissance verte peut représenter une solution pour l'emploi. Une étude du Boston Consulting Group, un grand cabinet conseil, indique que les filières vertes peuvent créer 300 000 emplois en France dans les dix ans. Dans le seul secteur des énergies renouvelables, nous avons en Aquitaine quelque 1 800 emplois en vue ou en cours de création.
Quels sont les vrais leviers d'action du conseil régional ?
Nous pouvons déjà agir à travers nos compétences directes en équipant de panneaux photovoltaïques les toits de nos lycées ou en développant le transport express régional. Nous pouvons agir sur les filières en instaurant des critères environnementaux pour l'attribution de nos propres chantiers. Nous pouvons favoriser aussi les regroupements d'industriels comme celui en gestation dans l'éolien autour d'EADS Astrium. Nous aidons enfin directement les dossiers industriels émergents comme Fonroche à Agen ou First Solar à Blanquefort.
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