PS : deux présidents et trois candidats pour mobiliser
Plus de 300 personnes assistaient hier à la Rotonde du Stadium au meeting de soutien à François Hollande en présence de nombreux élus socialistes mais aussi de représentants des Forces de progrès./Photo Jean-Michel Mazet
Alain Rousset, Pierre Camani, Lucette Lousteau, Mathias Fekl et Jérôme Cahuzac galvanisent leurs troupes et ouvrent la mobilisation à la gauche unie. Avec le PRG, le MRC, les Verts et le Front de gauche. Objectif victoire le 6 mai prochain.
Lucette Lousteau avait le sourire hier soir en ouvrant le meeting agenais de soutien à François Hollande (avant le grand meeting prévu à Toulouse le 3 mai).
Une salle comble et un hommage aux militants et militantes mobilisés depuis des semaines sur le terrain. « Il faut sanctionner définitivement Nicolas Sarkozy pour l'ensemble de son œuvre. Je vois que le taux de participation est de 3 % supérieur à la moyenne nationale, c'est une véritable satisfaction c'est un message de confiance que nous avons délivré à François Hollande… Je veux voir dans ces résultats le signe de la mobilisation ».
La secrétaire fédérale posait le débat : « Le choix est simple, c'est la continuité… en pire, ou le changement ». Une salve d'applaudissements. La salle est conquise : confiance et détermination. Mais tous les élus présents dans la salle le savent, une élection n'est gagnée qu'àprès le dépouillement.
Je veux Inciter les jeunes à voter
Sandra-Elise Reviriego, présidente des Jeunes Radicaux de gauche , était également à la tribune pour évoquer la place des jeunes : « François Hollande est le seul candidat qui en a fait une priorité ; les dix dernières années de gouvernement UMP ont maltraité la jeunesse. Chômage, CDD, intérim, échec scolaire, voilà leur réalité. Si on veut une politique plus progressiste, plus humaniste, c'est le dimanche 6 mai que ça se passe. Il y a du désespoir et du ras-le-bol chez les jeunes, une désaffection et une incompréhension. Je suis fière de voir que les sondages se sont trompés et que 29 % d'entre eux ont voté François Hollande au premier tour. Je veux les inciter à faire de même au second tour. » Sur le terrain, Jean-Louis Matéos, président du PRG, et ses troupes participent activement à la campagne.
Dans la salle : «T'es de gauche, toi ?»
Trois cents personnes un soir de vacances scolaires, avec temps maussade et succès presque assuré (?) : le Stadium agenais qui accueillait hier soir le dernier meeting organisé dans le département en faveur de François Hollande a fait le plein des convaincus.
Toutes les figures socialistes que compte le département étaient là, de Guy Saint-Martin, l'ancien maire de Boé et conseiller général qui rappelait qu'il en était à sa… neuvième campagne présidentielle (il n'en a manqué aucune) à Nicolas Lacombe, le maire de Nérac, qui sait ce que veut dire abattre un chêne de droite, il ne manquait personne. Alain Veyret, exclu de ce PS pour avoir maintenu sa candidature à la députation face à Lucette Lousteau était là aussi, mais lui n'a pas monté les marches du Stadium, empêché d'assister au meeting par « des raisons professionnelles ».
« Ce n'est pas le meeting du PS, assurait l'ancien maire d'Agen, mais celui de François Hollande ». Concensus... jusqu'au 6 mai au moins. À l'intérieur de la salle, sa rivale Lucette répondra plus tard à la même question posée : « Cette réunion est ouverte à tout le monde ». Dans la salle, outre les caciques, beaucoup de visages de « vieux» militants s'interpellant parfois malicieusement : « T'es de gauche, toi ? », sur le ton guilleret de ceux qui sont sûrs qu'ils font partie du prochain camp des vainqueurs. Des responsables associatifs aussi, des travailleurs sociaux, des fonctionnaires et des enseignants, des sourires partout. Avant les prises de parole, on plaisanta aussi. « Je savais qu'à Puymirol il y avait du cannabis, mais des électeurs du FN, alors là ! ». Le ton était badin, comme si la victoire était à portée de voix. Les photos du futur « héros » placardées sur chaque vitre du Stadium, son nom scotché sur les marches accroissaient encore cette certitude. On n'a pas crié « On a gagné », mais on le pensait si fort...
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