Hier, le sous-préfet de Marmande, Frédéric Bovet, recevait la visite d'une délégation de la Chancellerie, composée du conseiller d'État Serge Daël, de Mickaël Janas, le président du TGI d'Angoulême, et de Marie-Reine Bakry, expert dans la justice, l'équipement et l'immobilier.
Cette visite, un premier pas qui peut à terme signifier la réouverture du tribunal, fermé depuis le premier janvier 2010, s'est effectuée en deux temps. La délégation a dans un premier temps auditionné le maire de Marmande, Gérard Gouzes, puis le député du Marmandais, Matthias Fekl.
Des locaux quasi-neufsUne visite des locaux a ensuite été effectuée. Gérard Gouzes voit dans cette visite le premier pas vers la réouverture du TGI ou la création d'une chambre détachée. « Nous sommes la toute première ville à recevoir la mission de Christiane Taubira sur les huit villes concernées, ce qui est déjà un signe encourageant. Je leur ai décrit la situation actuelle, les justiciables du Marmandais pénalisés, et ils ont été très agréablement surpris par la Cité judiciaire, par ses bureaux, quasi-neufs, par les salles d'audience, par le parking souterrain. Tout est neuf ! Il faut désormais attendre la décision de la ministre de la Justice, mais je pense que si une chambre détachée est ouverte, alors mon combat pour les Marmandais n'aura pas été inutile. »
Pas de retour en arrièreUn discours qui rejoint celui du député Matthias Fekl, qui a pour sa part soulignée que le conseiller d'État Serge Daël s'était montré « très à l'écoute », et qu'en 1 h 30 de visite, il avait ressenti « une réelle volonté d'agir avec pragmatisme : Lorsque le tribunal avait fermé, il n'y avait eu aucune visite à l'époque, aucune prise en compte des réalités locales. Je vais continuer d'activer les choses à Paris, pour que le dossier de Marmande soit sur le haut de la pile, et engager un temps de concertation avec les acteurs de terrain, pour faire le point sur les besoins et les perspectives, pour que cette réforme apporte un vrai plus, et ne soit pas seulement un retour en arrière. »
Par Arnauld Bernard