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Vous trouverez ci-dessous un article paru samedi dans Sud-Ouest
Le budget de l'USM est toujours très fragile
Deux ans après le divorce d'avec Casteljaloux, la période de vaches maigres n'est toujours pas terminée pour le club marmandais. Qui, malgré tout, fait face de son mieux .
Le président Bernard Cazemajou, ici entre les adjoints Charles Cillières et Matthias Fekl : les deux élus ont largement encouragé le club dans la reconquête de ses moyens. PHOTO C. C. B.
«Il va falloir jouer fin. » Cette phrase, prononcée jeudi soir au club house du rugby, ne concernait pas les perspectives du championnat. Mais celles du budget du club, passé au peigne fin, lors de l'assemblée générale financière du club.
Le budget, donc, a été fort malmené suite à l'arrêt de la fusion avec Casteljaloux. Une dette à éponger, en plus de la défection des deux principaux sponsors Fonteneau et Belooussoff. Pour le tout premier budget post-défusion, c'était passé de justesse grâce aux dons de « généreux dirigeants » qui avaient injecté de l'argent personnel (à hauteur de 50 000 euros).
Cette année, pour le second exercice, le club a bien avancé dans sa recherche de nouveaux sponsors et mécènes. Un exemple (parmi d'autres) est celui du groupe Keolis (les transports urbains de l'agglo) qui s'est engagé à ses côtés pour huit ans. « On retrouve une certaine lisibilité. » Pour autant, le club est contraint à la plus grande rigueur budgétaire. Pour tenir dans son enveloppe 2010-2011 (920 000 euros), il a souscrit 100 000 euros d'emprunts, moyennant la caution, une fois encore, d'une petite dizaine de dirigeants.
Si les affaires vont mal, ils en seront de nouveau de leur poche : « Faut-il aimer le club ! », commente l'un d'eux. Ils croisent les doigts : pour l'heure, cette rigueur permet de tenir la barre. En attendant le miracle qui leur amènerait un mécène nommé Crésus. Ou en attendant que le public revienne en masse au stade. Ce qui, pour l'heure, n'est pas le cas.
« Le budget fait l'équipe »
En aparté, le président Cazemajou, qui en début de saison, rêvait de voir l'équipe première se positionner d'emblée « dans le haut de tableau », ne cache pas un certain fatalisme, aujourd'hui, devant la relative médiocrité des résultats en championnat. Il dit que c'est aussi, en partie, « le budget qui fait l'équipe », et que cette politique de rigueur est forcément un frein. « Mais pour l'heure, tenir le budget est la priorité absolue. Il n'y a pas d'autre solution », ajoute-t-il.
Il livre aussi sa réflexion concernant la faible fréquentation du stade. Pour lui, la défection des supporters a bien des explications, dont la concurrence de tant d'autres loisirs, spectacles et distractions… mais aussi « le niveau auquel nous évoluons ». Pour « attirer le chaland », il faudrait être dans la strate supérieure… ou la strate inférieure : « Si le club était en Fédérale 3, le stade serait plein tous les dimanches de derby. » Est-ce à dire qu'il souhaiterait une descente ? « Absolument pas ! l'USM a un certain standing qu'il faut conserver. »
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