Le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a discuté avec des chefs d'entreprises à l'Agropole.
«Nous allons conserver le principe de l'allégement des cotisations salariales pour les emplois saisonniers. Mais cela concernera les salaires allant jusqu'à 1,5 fois le Smic et non plus 3,5 fois comme c'est le cas actuellement. » Jérôme Cahuzac a répondu à la place de son ministre de tutelle, Pierre Moscovici… dont les services ont rencontré une délégation de représentants syndicaux d'agriculteurs. Lesquels s'inquiétaient de la disparition de cet avantage fiscal, qui représente une enveloppe de 18 millions d'euros en Aquitaine, dont 40 % pour le seul Lot-et-Garonne.
La réponse du ministre délégué au Budget a sonné la fin du point presse de dix minutes, au sortir d'une rencontre de près d'une heure et demie avec une vingtaine de chefs d'entreprises du département, tenue dans les locaux de l'Agropole. Une rencontrée jugée « positive » par Pierre Moscovici en personne. Il conviendra de le croire, puisque cet échange a eu lieu à huis clos.
Sinon, dehors, il pleuvait. Les gens fumaient, buvaient du café ou de l'eau, voire mangeaient des viennoiseries et usaient de leurs portables. Une heure et demie plus tard donc, les deux ministres répondaient à toutes les questions. Enfin, à quatre…
« Extrêmement mobilisés »
Après une redite de Marmande sur « la modernisation de l'administration numérique » (voir ci-dessous), Pierre Moscovici a assuré que « les chefs d'entreprises lui ont donné l'impression d'être extrêmement mobilisés. Je ne les ai pas sentis alarmistes. […] Il n'y a pas le moindre racisme anti-entreprise de la part du gouvernement. Celui-ci travaille pour la relance de la France. Il sait que la croissance dépendra aussi de la santé des entreprises. Certes, il convient que chacun fasse des efforts alors que la France n'a jamais été autant endettée. »
Oublié lors de sa campagne à la présidentielle par François Hollande, le ministre de l'Économie et des Finances a dit que s'il n'y avait qu'un seul mot à retenir, c'est celui de compétitivité. Il a ensuite fait part de son « étonnement face au manque de formation des jeunes. Je crois qu'il faut apporter de la stabilité et de la simplicité dans les règlements. »
Le ministre a ensuite pris la direction de Toulouse où la famille socialiste se retrouve tout ce week-end.
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